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Entre matière, mémoire et vivant, je tisse des formes poétiques et organiques qui célèbrent l’impermanence et relient art, écologie et gestes partagés.

Entre matière, mémoire et vivant, mon chemin artistique se déploie comme un tissage organique.
Le monde de mon enfance, imprégné de nature, a façonné mon regard : herbiers improvisés, fossiles glanés, bois sculpté à l’Opinel… Ce rapport sensible à la matière m’a naturellement conduite à l’école Boulle, où la sculpture sur bois et le design ont structuré ma pensée autour de la tridimensionnalité et du lien entre conception et fabrication.

Au fil des années, mes gestes ont trouvé écho dans le jardinage, l’aïkido, le zen et les savoirs écologiques, nourrissant une recherche ancrée dans l’impermanence, la syntropie et l’abondance du vivant. Mon travail explore la plénitude et l’unité de cette impermanence : un univers structurel poétique où se mêlent protocoles ludiques, traces mémorielles, contrastes de plein et de vide, contenant et contenu.

Installée dans l’Indre, je collecte et détourne matériaux naturels ou vestiges artisanaux pour créer mobiles, sculptures, installations in situ ou compositions graphiques. Ces pièces incarnent un imaginaire de forces telluriques et végétales, de résonance sacrée, en dialogue avec l’habitat vernaculaire, les savoir-faire traditionnels et une esthétique enracinée.

En parallèle, j’ouvre ma pratique à toutes et tous : interventions, projets collectifs et créations partagées deviennent autant de manières de relier l’art aux gestes et imaginaires des personnes rencontrées, et de prolonger ce lien profond entre matière, mémoire et vivant.

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