La suite Émergences prolonge la dynamique amorcée dans Rose 2. Les 43 vides, issus des découpes de la dernière pièce Rose 2.6, deviennent sculptures ou structures tridimensionnelles. Élargies à une échelle dix fois supérieure ou plus, ces formes émergent littéralement du plan, organisées en plusieurs compositions distinctes.

Chaque volume conserve la mémoire de ses contraintes d’origine : courbe, trame, couleur. Leur agencement fait appel à des protocoles ludiques et à des jeux plastiques inspirés des cycles du vivant, de la croissance organique et de l’impermanence des formes. Ces assemblages, sans cesse réinventés, interrogent la façon dont le vide initial devient espace de transformation et de prolifération, dans une dynamique syntropique.

À la manière d’un biotope de formes, les installations in situ sont modulables et évolutives : chaque pièce peut être orientée ou combinée autrement, proposant autant de variations imaginaires d’une absence devenue présence. Émergences inscrit ainsi dans la matière une mémoire vivante, où l’invisible se matérialise par la répétition, la variation et le jeu.